Tout savoir sur le poêle à bois
Se chauffer coûte de plus en plus cher. La hausse du prix des énergies fossiles (gaz, fioul, électricité) incite le consommateur à opter pour un mode de chauffage utilisant une énergie économique et renouvelable : le bois. Se chauffer au bois reste une solution efficace pour chauffer son habitat :
- en diminuant ses factures d’énergie et bénéficiant de crédit d’impôts
- en utilisant un combustible 100% naturel, écologique et peu polluant
- en misant sur le confort.
Comment choisir un poêle à bois ?
Considéré jusqu’à peu comme un appareil rustique et peu design, le poêle à bois s’affiche désormais comme une des solutions privilégiées de chauffage alliant rendement et caractère contemporain.
Quels sont les principaux critères de choix de cet appareil ?
- l’usage : chauffage d’appoint d’une pièce ou chauffage principal de l’habitat ? volume à chauffer ?
- le combustible : bûches ou granulés ? taille des bûches ? lieu de stockage ?
- le style : traditionnel, contemporain, design ?
- l’esthétique : tailles, formes, matériaux et couleurs
- la puissance et le rendement
- l’autonomie
- le prix
Les différents types de poêle à bois
Le poêle classique
La technologie du poêle à bois ayant considérablement évolué ces dernières années, le poêle classique est aujourd’hui devancé par des poêles plus performants et moins polluants comme le poêle à double combustion ou poêle de masse. Il reste cependant encore très répandu dans les habitations anciennes et séduit les utilisateurs les plus nostalgiques avec son charme d’antan.
L’offre est vaste, la taille des poêles variée. Ainsi, les plus petits formats répondent aux besoins des consommateurs ayant peu de place dans leur salon et souhaitant quand même bénéficier d’un chauffage d’appoint.
Le poêle en acier et en fonte fait partie des plus courants. Il fonctionne par convection : l’air ambiant se réchauffe entre l’habillage en acier et le foyer en fonte avant d’être évacué dans la pièce. Le poêle en acier chauffe rapidement mais sa capacité à stocker la chaleur est souvent faible, celui en fonte montera moins rapidement en température mais sa capacité à restituer la chaleur plus longtemps est plus marquée. Leur utilisation est souvent réduite à un chauffage d’appoint.
Le rendement du poêle classique est loin d’être optimal, il ne dépasse que rarement 50% et son niveau d’autonomie reste faible comparé aux poêles plus performants qui peuvent avoisiner les 85%.
Le poêle à post combustion ou à double combustion
Le fonctionnement du poêle à double combustion est plus complexe que celui du poêle classique : le modèle n’est pas équipé d’une arrivée d’air mais de deux. La première arrivée d’air assure ce que l’on appelle la combustion primaire, c’est-à-dire la combustion du bois. La deuxième arrivée d’air, placée dans la partie supérieure de l’appareil, a pour fonction de brûler les gaz et particules ayant échappé à la première combustion du bois. Si on ne peut pas affirmer que la combustion soit complète, elle a le mérite de réduire considérablement les pertes de gaz inutiles et les émissions de monoxyde de carbone. Résultat : ce type de poêle affiche des rendements pouvant atteindre de 60 à 85%. C’est pour cette raison que de nombreux poêles à post combustion sont labellisés Flamme Verte 7 étoiles.
Si leur rendement est plus élevé que les poêles classiques, leur prix l’est aussi.
Esthétiquement ces poêles restent des éléments de décoration à part entière dans la maison. Ils sont recouverts d’acier ou de fonte, les modèles en fonte pouvant être habillés de pierre ollaire (à ne pas confondre avec les poêles de masse).
Le poêle à accumulation de chaleur ou poêle de masse
Le poêle à accumulation de chaleur ou poêle de masse repose, comme son nom l’indique, sur le principe d’accumulation de chaleur grâce aux matériaux qui le constituent. Ce type d’appareil est en effet fabriqué :
- en briques réfractaires éventuellement recouvertes de carreaux de faïence
- en béton réfractaire
- à base de roches volcaniques
- en stéatite ou pierre ollaire (pierre originaire de Finlande)
Ces matériaux ont la particularité d’accumuler de la chaleur et de la restituer de façon progressive pendant de longues heures, même après l’extinction du poêle.
Contrairement aux poêles classiques ou poêles à granulés qui produisent de la chaleur par convection, le poêle de masse diffuse sa chaleur par rayonnement. Les matériaux réfractaires qui le constituent étant lourds, le poids du poêle est considérable (de 500 kg à 6 tonnes) et lui permet donc de stocker la chaleur dans la masse de l’appareil longtemps avant de la diffuser. La diffusion se fait d’ailleurs de façon plus douce qu’avec un poêle classique, on limite considérablement les phénomènes de surchauffe dans la pièce où est situé l’appareil.
Notez cependant que la forte inertie du poêle de masse implique une mise en route longue, d’environ 2 heures pour atteindre les 900° / 1000°C.
En théorie, il est recommandé de placer son poêle a accumulation plutôt au centre de la maison pour permettre une diffusion optimale de la chaleur. En pratique, le poids important de l’appareil impose de l’installer au rez de chaussée s’il s’agit d’une construction ou de renforcer le plancher sur lequel l’appareil va être installé si l’installation intervient après. Souvent volumineux, il demande plus d’espace qu’un poêle à bois traditionnel. L’équipement de ce type d’appareil demande une étude approfondie par un professionnel.
Le poêle de masse est sans doute l’appareil qui s’affiche comme le plus performant puisque son rendement peut atteindre jusqu’à 90%. Utilisant tous la technique de la post-combustion garantissant une combustion quasi complète et non polluante, il cumule un système de double combustion à haute température (jusqu’à 1000°C) et une sortie de fumées à basse température.
Avec une autonomie de 8 à 20 heures, le poêle de masse requiert un rechargement en bois moins fréquent que le poêle à bûches. Plus il est lourd, moins il a besoin de combustible.
Le confort a un prix, comptez au minimum 3000 euros pour ce type de poêles, ils peuvent atteindre jusqu’à 15000 euros.
Les avantages du poêle à bois
- Faible niveau d’émissions polluantes, respect de l’environnement (pour les modèles récents)
- Son installation nécessite moins de travaux que la construction d’une cheminée
- Une taille réduite comparée aux cheminées
- Appareil relativement simple à installer par un professionnel
- Niveau de performance supérieure à celui du foyer ouvert, de 50 à 85%
- Chaleur longue et diffuse : particulièrement pour les poêles de masse
- Un large choix de modèles, dont certains très design (central et suspendu)
- Une large gamme de prix
Les inconvénients du poêle à bois
- Un espace de stockage indispensable pour les bûches
- Nécessité de prévoir l’approvisionnement du bois
- Un périmètre de sécurité à respecter autour de l’appareil
- Une vision du feu plus limitée que pour les foyers ouverts ou fermés
- Un entretien du feu régulier obligatoire pour conserver un niveau de température dans la pièce